Lundi |
Fermeture |
|
Mardi |
10h-12h30 15h-18h |
|
Mercredi |
10h-12h30 14h-18h |
|
Jeudi |
15h-18h30 |
|
Vendredi |
15h-18h30 |
|
Samedi |
10h-13h 14h-17h |
|
Dimanche |
Fermeture |
Fandorine est un jeune policier extrêmement intelligent qui, de Moscou à Londres, résout des énigmes subtiles.
319pages. poche. Poche. Le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, l'étudiant en droit Piotr Kokorine s'approche d'une jeune fille assise sur un banc en compagnie de sa duègne. Après avoir vanté sa beauté et quémandé en vain un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s'écroule mort. Ce fait divers intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l'affaire à un nouveau venu dans son service, le fonctionnaire de quatorzième classe, Eraste Pétrovitch Fandorine. De [...] l'enquête préliminaire et des interrogatoires qui vont suivre, Fandorine découvre que la victime, d'un nihilisme forcené, s'est tuée à la suite d'un défi avec Nikolaï Akhtyrtsev, un autre étudiant, qui l'a provoqué à la "roulette russe". Sans famille, Kokorine lègue par testament une grosse fortune à la baronne Margaret Esther, une citoyenne britannique qui vient de créer à Moscou le premier "esthernat", un établissement qui recueille et élève les petits orphelins. Lors d'une soirée privée organisée chez l'ancienne égérie de Kokorine, le policier retrouve Akhtyrtsev. Il sympathise avec lui et recueille ses confidences mais lorsqu'ils sortent dans la rue, un inconnu les poignarde en murmurant "azazel". Le premier volet de cette série se lit avec beaucoup de plaisir car Akounine utilise aussi bien les références à la littérature russe que divers thèmes du roman feuilleton à rebondissements. Fandorine, que l'on retrouve dans Le Gambit turc , est un orphelin, obligé de travailler très jeune. Il se révèle un limier subtil qui affronte le mal dans une lutte opiniâtre. -Claude Mesplède
Médias
Boris Akounine (en russe : Борис Акунин), pseudonyme de Grigori Chalvovitch Tchkhartichvili (en géorgien : გრიგოლ შალვას ძე ჩხარტიშვილი), né le à Zestafoni, en Géorgie, alors une république de l'Union soviétique, est un romancier, historien et essayiste russe, auteur de nombreux romans policiers historiques, notamment la série ayant pour héros Eraste Pétrovitch Fandorine.
D'origine géorgien, son père est un officier artilleur de l'Armée rouge; sa mère, russe d'origine juive, née Bertha Brazinska, est traductrice. En 1958, la famille déménage à Moscou. Le jeune homme termine ses études en 1978, en recevant son diplôme d'historien japoniste de l'Institut des pays d'Asie et d'Afrique de l'université d'État de Moscou.
Il a été tour à tour ou simultanément essayiste, traducteur littéraire, et romancier. Son pseudonyme a deux origines. D'un côté, « akunin » est un mot japonais (悪人) qu'on pourrait traduire, en fonction du contexte, par « bandit » (plus précisément « mauvais homme »). Dans son roman « L'Attrapeur de Libellules », l'auteur définit un akunin comme étant celui qui crée ses propres règles. Par ailleurs, son pseudonyme de romancier, sous la forme « B. Akunin » (initiale du prénom et nom complet), ferait également référence au célèbre anarchiste russe Bakounine.
Akounine, qui se reconnaît comme très marqué par le théâtre Kabuki, a intégré la section d'histoire et de philologie de l'Institut des pays d'Asie et d'Afrique de l'université d'État de Moscou et y a donné des cours de civilisation japonaise.
Par ailleurs, en 1986, il entra dans l'équipe de la prestigieuse revue littéraire russe Inostrannaïa Literatoura (« Littérature étrangère »), et en devint le rédacteur en chef adjoint en 1993, jusqu'à ce que le succès de son œuvre romanesque le pousse à quitter la revue en octobre 2000.
Boris Akounine supervise, depuis 1996, la publication d'une Anthologie de la littérature japonaise en vingt volumes. Il préside également le directoire du « Pushkin Library Project », financé par George Soros. Il est l'auteur d'un essai sur « L'Écrivain et le suicide », de nombreuses critiques littéraires, de traductions en russe depuis le japonais et l'anglais (du Royaume-Uni ou des États-Unis).
Possédant déjà une forte notoriété dans son pays sous son état civil géorgien, la célébrité internationale est en outre venue à mesure des traductions, en Occident, des romans policiers de la série « Eraste Pétrovitch Fandorine », à partir de 2000. Selon les sources éditoriales, Boris Akounine aurait écrit Azazel pour « se reposer du travail long et démoralisant » qu'aurait constitué la rédaction de l'essai L'Écrivain et le suicide. L'œuvre romanesque est d'ores et déjà en cours de traduction en allemand, anglais, français, italien et japonais. Sur le territoire de la seule Russie, les ventes totales de ses ouvrages atteindraient le chiffre impressionnant de quatre millions d'exemplaires annuels, selon une interview (en anglais) du cinéaste néerlandais Paul Verhoeven).
Deux de ses séries ont pour cadre les dernières décennies de la Russie tsariste, mais Boris Akounine a également entrepris un nouveau cycle, contemporain celui-là, ayant pour héros le petit-fils d'Eraste Fandorine.
Bien que sa carrière romanesque soit encore très récente, Boris Akounine a déjà été distingué plusieurs fois par diverses « nominations » ou récompenses du milieu littéraire des romans policiers.
En France, tous les livres de Boris Akounine sont publiés aux éditions des Presses de la Cité et dans la collection Grands Détectives.
Parmi les aventures d'Eraste Fandorine figurent une série de dix nouvelles qui méritent une place très particulière. Chacune des nouvelles, toutes illustrées par le dessinateur Igor Sakourov[7], a été dédiée par Boris Akounine à un écrivain renommé et son intrigue constitue un pastiche de l'œuvre de cet auteur. Publiées en Russie, en 2007, sous la forme d'un seul volume intitulé Нефритовые чётки : Приключения Эраста Фандорина в XIX веке — littéralement : « Le Chapelet de jade : les aventures d'Eraste Fandorine au XIXe siècle » —, les dix nouvelles ont été publiées en France en trois volumes qui ne respectent pas l'ordre chronologique :
La troisième nouvelle du premier volume français, La Prisonnière de la tour, qui lui donne d'ailleurs son titre, présente la particularité de réunir quatre personnages de romans policiers créés par trois auteurs différents :
Boris Akounine rend ainsi hommage à six écrivains de langue anglaise — trois Américains : Edgar Allan Poe, Washington Irving et Patricia Highsmith ; deux Britanniques : Arthur Conan Doyle et Agatha Christie ; un Néerlandais : Robert van Gulik —, deux écrivains de langue française — un Français : Maurice Leblanc ; un Belge : Georges Simenon —, un écrivain japonais : San'yūtei Enchō et un écrivain italien : Umberto Eco.
Cette série est conçue comme une trilogie se suffisant à elle-même et ne devant pas avoir de suite au-delà des trois épisodes, caractérisés chacun par une couleur et une ambiance spécifiques.
Le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven révèle, dans l'interview citée plus haut, qu'il a acquis les droits liés au premier roman de la série « Fandorine », Azazel, et que le budget global de sa future adaptation devrait au moins atteindre les 40 millions de dollars américains. Le journaliste Leon Aron révélait par ailleurs, dans un article (voir plus bas), que le romancier aimerait pour sa part que le rôle de Fandorine, dans le film envisagé par Verhoeven, soit tenu par Hugh Grant.
Ajoutons que trois romans de Boris Akounine ont déjà été adaptés par le cinéma russe. Tout d'abord, le roman Azazel avait déjà disposé d'une adaptation modeste au cinéma. Mais il faut souligner les adaptations très remarquées et remarquables du Gambit turc et du Conseiller d'État par les studios Trité de Nikita Mikhalkov. Précisons que si l'adaptation est plutôt libre dans ces films, elle a cependant été suivie de près par Boris Akounine lui-même.
Roman d'espionnage a été adapté au cinéma par Fédor Bondartchouk et est sorti en Russie en avril 2012.