C'est à travers l'importation d'un genre populaire, le film de kung-fu, et d'une star internationale, Bruce Lee, que les spectateurs occidentaux ont fait connaissance avec le cinéma chinois dans les années 70. Au cours des 15 dernières années, les films chinois ont gagné toutes les grandes récompenses internationales, conquis le grand public, et transformé de manière irréversible le cinéma d'action, à Hollywood comme partout ailleurs. S'il est légitime aujourd'hui de parler d'un cinéma chinois - il existe un monde chinois, une [...] culture chinoise, reflétés par le cinéma qui en est issu - il va bien, en fait, quatre cinémas chinois : ceux de Chine continentale, de Hong-Kong, de Taiwan et de la diaspora chinoise, dotés chacun d'une identité spécifique. L'ouvrage retrace un siècle d'histoire jalonné d'œuvres exceptionnelles incarnées par des figures marquantes. On peut citer en Chine Le Roi des enfants de Chen Kaige, Epouses et concubines de Zhang Yimou, The World de Jia Zhangke ; à Hong Kong : L'Hirondelle d'or de King Hu, The Killer de John Woo, In the Mood for love de Wong Kar-wai ; à Taiwan Le Maître de marionnettes de Hou Hsiao-hsien, Yiyi de Edward Yang. Jean-Michel Frodon met en évidence les principaux traits stylistiques du cinéma chinois, leurs relations avec la culture de cette région du monde, les multiples apports spécifiques de la Chine au langage cinématographique.
Médias
Jean-Michel Frodon, de son vrai nom Jean-Michel Billard, né le 20 septembre 1953 à Paris, est un journaliste français, critique, enseignant et historien du cinéma.
Jean-Michel Frodon possède une maîtrise et un DEA d'histoire. Il travaille notamment comme éducateur de 1971 à 1981. Il est ensuite photographe de 1981 à 1985. À partir de 1983, il est journaliste et critique de cinéma à l'hebdomadaire Le Point, dont son père, Pierre Billard[1], lui aussi critique de cinéma, fut l'un des fondateurs et rédacteurs en chef. À partir de ce moment, il signe d'un pseudonyme emprunté au Seigneur des anneaux [2]. Il occupe ce poste jusqu'en 1990.
Il prend les mêmes fonctions au quotidien le Monde en 1990 et devient en 1995 responsable de la rubrique cinéma du quotidien. Cette même année, il publie son livre L'Âge moderne du cinéma français[1]. Il y traite du cinéma français à partir de 1959 où il montre les liaisons entre le contexte historique, social et politique et le cinéma français[1]. Il y met par exemple en rapport la Nouvelle Vague et la fin de la Quatrième République ou l'influence de Mai 1968 ou encore du ministère de Jack Lang sur le cinéma français[1]. Cette approche associe une considérable masse documentaire et un point de vue personnel sur les films et leurs enjeux.
En 2003, il devient directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma rachetés par Le Monde quatre ans plus tôt. Il occupe cette fonction jusqu'en 2009, date à laquelle il quitte ce poste consécutivement au rachat des Cahiers par l'homme d'affaires britannique britannique Richard Schlagman, à l'époque propriétaire des éditions d'art Phaidon. Depuis septembre 2009, il tient le blog Projection publique[3] sur slate.fr et devient en 2010 rédacteur de ce média en ligne. D'octobre 2010 à décembre 2013, il occupe le poste de rédacteur en chef du site artsciencefactory[4] créé par la Communauté d'agglomération du plateau de Saclay, le Centre André Malraux de Sarajevo et l'association S[cube].
Il est vice-président de l'association Paris-Sarajevo-Europe, créée pour accompagner le Centre André Malraux de Sarajevo. Il est membre du conseil d'administration de l'association PEROU (Pôle d'exploration des ressources urbaines) [5]
En 2014, il est nommé vice-président de la Commission d'aide aux Cinémas du monde qui dépend du CNC et de l'Institut français.
Il est membre du conseil éditorial et collaborateur régulier de la revue espagnole Caiman, Cuadernos de Cine[6], et collabore à l'occasion à de nombreuses revues de cinéma. Il est notamment auteur ou responsable d'ouvrages sur l'histoire du cinéma français, le cinéma et la Shoah, le numérique, et sur les cinéastes Woody Allen, Hou Hsiao-hsien, Robert Bresson, Edward Yang, Amos Gitaï, Olivier Assayas, Jia Zhangke et Jafar Panahi ainsi que sur Gilles Deleuze dans ses relations avec le cinéma.
JM Frodon est directeur artistique du film collectif Les Ponts de Sarajevo, conçu à partir de courts métrages de Aida Begic, Leonardo Di Costanzo, Jean-Luc Godard, Kamen Kalev, Isild Le Besco, Sergei Loznitsa, Vincenzo Marra, Ursula Meier, Vladimir Peresic, Cristi Puiu, Marc Recha, Angela Schanelec,Teresa Villaverde, avec des dessins de François Schuiten animés par Luis de Mata. Le film a été présenté au Festival de Cannes 2014, a fait l'ouverture du Sarajevo Film Festival et été présenté dans de nombreux autres festivals.
De 2009 à 2015, il organise et anime les séances de projections de courts métrages du monde entier "Cinéma 61" au café Le 61.
Depuis 2012, il anime les séances "Univers divergent" qui proposent une réflexion sur des enjeux scientifiques à partir du cinéma, au cinéma Grand Action, aux côtés du biologiste François Taddei et du réalisateur Aurélien Peilloux.
Il intervient également régulièrement en milieu universitaire :
Il est également responsable ou coorganisateur de plusieurs manifestations, notamment:
Il est le créateur et l'animateur de l’association l’Exception[7], groupe de réflexion sur le cinéma (auquel participent notamment Olivier Assayas, Claire Denis, Emmanuel Ethis, Marie-José Mondzain, Nicolas Philibert, Sylvie Lindeperg, Bernard Stiegler, Bernard Latarjet, Joel Chapron et Marc Nicolas). Le premier ouvrage paru dans ce cadre, Le Banquet imaginaire, est publié par Gallimard en décembre 2002. Le deuxième livre, Voir ensemble, coordonné par Marie-José Mondzain autour d'une conférence de Jean-Toussaint Desanti, est paru durant l’été 2003. Le troisième ouvrage, le Cinéma sans la télévision – le Banquet imaginaire 2 est paru en mai 2004.