Un monstre. Un monstre gris et froid de 42 millions de mètres cubes. Un monstre qui menace l'Egypte et ses monuments de mort lente mais certaine. Tel est le haut barrage d'Assouan contre lequel l'égyptologue américain Mark Walker combat depuis des années. La découverte d'une très ancienne prophétie prédisant un cataclysme l'incite à redoubler ses efforts au moment même où il va se marier. Mais sa fiancée est victime d'un attentat...
Une invasion armée, c'est une chose, évidemment. Mais Miami est la seule ville d'Amérique et même du monde, à ma connaissance ou une population venue d'un pays étranger, dotée d'une langue et d'une culture étrangères, a immigré et établi sa domination en l'espace d'une génération à peine par la voie des urnes. Je veux parler des Cubains de Miami. Dès que j'ai pris conscience de cette réalité, j'ai trépigné d'impatience : il fallait que j'y aille. C'est ainsi que j'ai passé deux ans et demi dans la mêlée, en plein [...] coeur de l'immense foire d'empoigne qu'est Miami. Il faut le voir pour le croire ; ou bien (oserais-je le suggérer ?) le lire dans Bloody Miami. Dans ce livre ou il n'est pas question d'hémoglobine, mais de lignées , Nestor, un policier cubain de vingt-six ans, se retrouve exilé par son propre peuple de la ville d'Hialeah, la véritable « Little Havana » de Miami, pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie de vingt-quatre ans, leur tourne le dos, à Hialeah et à lui, pour des horizons plus glamour en devenant la maîtresse d'abord d'un psychiatre, star des plateaux télé et spécialiste de l'addiction à la pornographie, puis d'un « oligarque » russe dont le plus grand titre de gloire est d'avoir donné son nom au Musée des beaux-arts de Miami (en lui vendant des faux pour soixante-dix millions de dollars...) ; un professeur haïtien risque la ruine pour que ses enfants mulâtres soient pris pour des Blancs ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; le rédacteur en chef WASP de l'unique quotidien anglophone encore publié à Miami, certes diplômé de Yale mais qui ne comprend rien aux contradictions intrinsèques et complètement cinglées de cette ville, meurt de peur de perdre sa place et ses privilèges ; tandis que son jeune reporter vedette, également sorti de Yale mais qui, lui, a tout compris , s'échine (avec succès et avec l'aide de Nestor, notre jeune policier cubain) à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que neuf des personnages de Bloody Miami, qui couvre tout le spectre social de cette mégapole multiethnique. J'espère qu'ils vous plairont. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l'Amérique ?
1859. Grace Marks, condamnée à perpétuité, tourne lentement en rond dans la cour d'un pénitencier canadien. A l'âge de 16 ans, Grace a été accusée de deux meurtres horribles. Personne n'a jamais su si elle était coupable, innocente ou folle. Lors de son procès, après avoir donné trois versions des faits, Grace s'est murée dans le silence : amnésie ou dissimulation ?...
Un beau château entouré de vignes, près de Cognac dans les Charentes : c'est celui d'Edmond de Saint-Junien, exploitant du « nectar des dieux ». Autour de lui et de sa femme Delphine, leurs trois enfants et leur propre famille vivent sur le domaine. Une seule absente, leur fille Roselyne, qui s'est enfuie le jour de sa majorité, bien des années plus tôt, qui n'a plus jamais donné de nouvelles et qui vient de mourir. Quand débarque Nils, le fils de Roselyne (dont personne ne connaissait l'existence), la surprise est de taille [...] bénédiction pour les uns, méfiance pour les autres. D'emblée, Nils gagne le cœur de ses grands-parents, et de sa cousine Fine, dont il tombe amoureux au premier regard. Charmant, intelligent, il semble se faire rapidement adopter par tous. Jusqu'au jour où un drame affreux se produit : Maria, la fillette des gardiens, est retrouvée assassinée dans la cabane qu'Edmond vient de faire construire à Nils pour ses 18 ans. Et tout l'accuse... Malgré ses protestations d'innocence, Nils est condamné à dix ans de prison. Libéré au bout de quatre pour bonne conduite, il revient au château, bien décidé à démasquer le vrai coupable, dont il connaît l'identité. Il a enfin entre les mains la preuve qu'il a cherchée pendant des années. Il peut donc faire éclater la vérité. ÂEclater est le mot : en dévoilant le nom de l'assassin, il risque de briser le cœur de ceux qui lui ont tout donné, qui sont toujours restés à ses côtés, ses grands-parents...
Vous aimez les séries ? Ne manquez pas ce récit palpitant de la campagne présidentielle la plus singulière de l'histoire américaine ! Une campagne sans merci, brutale, haineuse. Deux candidats aussi détestés l'un que l'autre par une majorité de leurs concitoyens. Deux profils inédits : Hillary Clinton est la première femme depuis 240 ans à briguer la présidence des États-Unis ; Donald Trump est le premier candidat contemporain à n'avoir aucune expérience des affaires publiques. L'Amérique est en colère. Barack Obama n'a pas [...] accompli les miracles attendus, la mondialisation, le terrorisme et les tensions raciales avivent ses tourments. Bouleversant un parti dont il ne respecte aucun des principes, le candidat républicain veut une Amérique-forteresse, crispée sur la protection de ses seuls intérêts. Riche d'une expérience politique incomparable, la candidate démocrate défend une Amérique ouverte, diverse, fidèle à ses traditions. Depuis le début, le scénario accumule les rebondissements. L'enquête au long cours de Christine Ockrent met au jour les lignes de force et de fracture d'un pays saisi par le doute. Deux visions du monde, deux systèmes de valeurs s'affrontent. De l'issue de ce duel dépend l'avenir de l'Amérique. Et le nôtre.
Orson Welles est né il y a cent ans, le 6 mai 1915, dans une famille aisée du Wisconsin qui lui assura depuis tout petit la fréquentation d'une société d'artistes et d'intellectuels. Enfant prodige, il monte ses premières pièces élizabéthaines à 14 ans. Il n'a que 23 ans lorsqu'est diffusée sur les ondes sa fameuse émission « La Guerre des mondes » qui lui ouvre les portes de Hollywood, et 25 ans lorsqu'il réalise son chef-d'œuvre : Citizen Kane. Après de tels débuts, un personnage aussi génial et monstrueux qu'Orson Welles [...] ne pouvait être que déçu par le système Il séduit les plus belles femmes de Hollywood, voyage dans le monde entier, mais, après les années dorées, ses projets cinématographiques ne seront pour la plupart jamais achevés et il jouera, pour l'argent, dans des séries B et des publicités pour la télévision C'est le bilan de cette incroyable vie que va raconter Orson Welles, de 1983 à 1985, à Henry Jaglom, réalisateur et ami très proche du cinéaste, en déjeunant chaque semaine avec lui au restaurant Ma Maison, à Hollywood. à partir de ces entretiens, il avait l'intention d'écrire son autobiographie. Mais Welles est mort avant d'avoir achevé ce travail, et les enregistrements audio de ces déjeuners sont restés au fond d'une boîte à chaussures pendant vingt-cinq ans. C'est face à la patience et à l'opiniâtreté de Peter Biskind, l'auteur du Nouvel Hollywood, que Jaglom a fini par accepter de confier ces cassettes et de publier leur contenu. Ces conversations à bâtons rompus, fréquemment perturbées par des personnalités venant saluer les deux hommes ou des considérations sur le menu, brosse une peinture très réaliste de l'homme excessif qu'était Orson Welles : un provocateur pouvant tenir les pires propos sur les femmes (« une autre race »), sur les Irlandais ou les Hongrois, sur les Juifs, le catholicisme, la politique et la France (« De Gaulle était très prétentieux ! »), et bien süûr sur les acteurs (Chaplin est « arrogant », Bette Davis a un physique « repoussant » et James Stewart est « très mauvais acteur ») , mais également un homme d'esprit, lucide sur son génie et son sale caractère, désabusé par l'industrie du cinéma, un séducteur passionné par Montaigne.
Le narrateur de cette histoire connaît deux grands malheurs. Le premier, c'est d'être veuf, alors qu'il est encore un homme jeune. Le second, c'est de travailler pour la télévision. Il est lecteur de scénarios et s'accroche à son travail, car il ne voudrait pas couler avec Élisa, sa petite fille de dix ans, une merveille. Élisa trouve que son père a beaucoup de qualités, même s'il cuisine mal. Il a lu toutes les histoires du monde, en tout cas de France, et bien des femmes pourraient l'aimer. C'est l'homme le plus mélancolique de [...] Paris, en tout cas de l'arrondissement, et pourtant c'est le père le plus amusant qui soit, et pas seulement au volant de sa voiture. Un jour, c'est sûr, ils monteront dedans et s'en iront. Fuir, là-bas fuir, Paris, la culture, la télévision.On y va, Élisa'Un roman d'une tendresse infinie, drôle et poignant, sur ce qui nous fait tenir debout.